Projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable sur les communes de Gihosha, Mutimbuzi et Isale
Contexte
ISF a repris contact avec un ancien partenaire qui avait réalisé en 2011 et 2012 un projet de même envergure. La collaboration avait été excellente. Le bailleur WBI (Wallonie-Bruxelles International) a octroyé une subvention de 70000€. La mise en oeuvre initiée en 2015 a rencontré des difficultés, d’abord les incertitudes engendrées par les conflits locaux qui ont entrainé une suspension de mai à novembre, ensuite par une apparente difficulté de compréhension ce qu’une rencontre sur place a permis de lever. ASSAM forme équipe avec l’association APESP (Association pour l’Environnement et la Salubrité Publique) qui se charge de la gestion et l’entretien du réseau existant. Le duo est attentif aux demandes des populations installées dans les collines et quartiers périphériques de l’agglomération de Bujumbura.
Constatations
Le besoin croissant d’eau et l’absence d’investissement de la REGIDESO dans ces zones incite à capter dans les collines (entre 1000 et 1600m d’altitude) des sources même aux débits inférieurs à 1 l/sec. L’adduction demande des km de canalisations qui sont à peine enterrées, si pas posées en surface. Ces tuyaux en PVC (Ø de 50 à 90mm) sont vulnérables aux feux de brousse, à l’érosion et aux glissements de terrain. Un tronçon menaçant, de 50 à 100m, peut mettre hors service plusieurs km de tuyauteries. Le parcours de terrain a permis de conclure au bienfondé du programme proposé par ASSAM mais surtout de l’accompagner dans le respect des formes demandées par le bailleur WBI. Le projet renforce leur capacité d’action, la crédibilité auprès des populations et la motivation des membres. Les présidents et vice-présidents ont des activités professionnelles autres, les fontainiers et personnel administratif sont engagés et rémunérés sur base des projets en exécution. Si la réalisation des infrastructures hydrauliques est une priorité, les 2 associations ont aussi des objectifs de sensibilisation à l’hygiène, à l’environnement et à la gestion des infrastructures. Elles sont certes parfois menacées par des calamités naturelles mais souvent par l’insouciance voire l’inconscience des hommes. Le délai accordé est long car le projet prévoit une réception définitive des ouvrages après plus de 6 mois de service.
J’ai reçu de mes interlocuteurs des remerciements chaleureux et répétés parce que je suis venu à leur rencontre dans ces moments difficiles alors que beaucoup d’associations ont soit quitté le pays soit mis les activités en sourdine.
Bujumbura, le 20 mai 2016
Paul VAN DAMME