Mission ISF l’hôpital général de référence PAWA

Contacté initialement par le centre hospitalier chrétien de Liège-CHC, ISF est chargé par l’association MEMISA d’une étude sur place en vue d’électrifier l’hôpital et de rétablir l’adduction d’eau hors service. Cet établissement est situé en RDC, province du Haut UELE, à 50km au sud-est d’ISIRO (ex-Paulis) et date de l’époque coloniale. La région présente des signes de grande pauvreté et est dépourvue d’accès carrossable fiable en saison des pluies. L’hôpital est l’outil de référence pour la ville d’ISIRO démunie d’établissement de ce niveau. La mission ISF (01/2018) est appuyée par un ingénieur de GREENFISH mis à disposition. Ce dernier est chargé du volet électricité, moi-même du volet adduction. Au terme d’un voyage un peu chaotique (avion en panne à Zaventem), on arrive paradoxalement avec 24h d’avance à PAWA, ce qui est le bienvenu pour permettre une bonne collecte d’infos. L’électrification actuelle de l’hôpital consiste en 2 GE mis en service lorsque des appareils médicaux sont utilisés. Le coût du carburant et les consommations généralement élevées de ces équipements incitent à l’usage parcimonieux d’autant que les dotations financières de l’Etat congolais restent plutôt théoriques. Quelques panneaux PV apportent quelques ampères supplémentaires. Un inventaire exhaustif permet d’établir un diagnostic des besoins mais difficiles à rencontrer complètement avec l’énergie solaire. Le volet adduction d’eau est plus simple : le réseau en AG existant est complètement hors service, pompe à l’arrêt et tuyauterie coupée à plusieurs endroits. Bref tout est à renouveler. La difficulté se situe dans l’évaluation des besoins à couvrir, étant donné la « porosité » entre usager de droit (personnel et patients et assimilés) et les villageois particulièrement intéressés par l’eau disponible à proximité permettant d’éviter la « corvée eau ». En l’état, le rapport de mission doit encore être présenté (le 29/03) au CHC. Menée par des ingénieurs, la mission a été l’occasion d’identifier des problèmes aigus tels la stabilité de certains bâtiments, la protection des couvertures de toitures et la nécessité de mieux maîtriser les conditions d’hygiène à la périphérie des locaux de soins. Pour rappel, l’eau est indispensable à la vie mais constitue un danger sanitaire en cas d’hygiène douteuse.